Un Français en Italie, un italien en France
Marco Missiroli est né en 1981 à Rimini et vit à Milan. Jacques de Saint Victor est né en 1963 et vit à Rome. Le premier est italien, le second français. Tous deux nourrissent un profond attachement à la France et à l’Italie. A part ça ? Ils n’ont rien à voir l’un avec l’autre si ce n’est qu’il ont reçu des prix prestigieux : le prix Super Mondello pour Marco Missiroli, le prix de l’essai de l’académie française pour Jacques de Saint Victor. Qu’est ce qu’ils ont écrit pour ça ?
[one_half]Via Appia
par Jacques de Saint Victor
320 p., Ed. des Equateurs, mai 2016, 21 euros[/one_half]
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Mes impudeurs
par Marco Missiroli
304 p., Ed. Rivages, avril 2016, 22 euros[/one_half_last]
Via Appia, par Jacques de Saint Victor
Via Appia, voyage sur la plus ancienne route de l’Italie est le récit par Jacques de Saint Victor de la découverte ou de la redécouverte de cette route qui va de Rome à Brindisi. Après un départ raté en tant que pèlerin, il décide de faire le trajet en voiture.
Et pas n’importe laquelle puis qu’il s’agit d’une vieille FIAT ! Trop dure la marche…et la vieille FIAT se révèlera une compagne idéale pour ce périple dans le sud de l’Italie. Loin d’être aussi ennuyeux que la plupart des livres de voyage, celui de Jaques de Saint Victor nous fait partager le quotidien de son expérience jusque dans sa banalité. Mais rien n’est banal pendant ces deux mois qu’il passe sur la via Appia. Les paysans, les aubergistes, et tous les habitants rencontrés nous font découvrir le sud de l’Italie, si souvent négligé et pour ça authentique, encore intact.
On passe du Latium aux Pouilles et Jacques de Saint Victor nous fait aimer ces régions sans rien éluder des problèmes de mafia, de mauvaise gestion ou ceux liés au personnel politique. Hannibal, Dante, Mozart ou Stendhal sont aussi du voyage. On s’y croirait, on a envie d’aller y voir tant ce voyage est attachant.
C’est le livre d’un amoureux de l’Italie et du mezzogiorno, sans complaisance mais avec un vrai et profond respect pour ses habitants.
Mes impudeurs, par Marco Missiroli
Mes impudeurs est le titre du livre de Marco Missiroli. En italien « Atti osceni in luogo privato ». Un peu plus explicite, le titre italien ! Mais ce n’est ni un roman érotique ni et encore moins un recueil de nouvelles plus ou moins épicées.
C’est l’histoire de Libero Marsell, dont le prénom est déjà tout un programme et dont le nom évoque une époque révolue. Celle où, en France, le prénom Marcel était fort répandu. C’est l’histoire d’un jeune garçon que l’on suit depuis ses douze ans jusqu’à l’âge adulte. La découverte de la sexualité a une place prépondérante dans le développement de ce jeune garçon. L’amitié, l’amour, les ruptures, les femmes sont le fil conducteur de son apprentissage de la vie.
Et il va grandir d’abord à Paris où ses parents vivent et travaillent. Saint Germain des prés et le milieu germanopratin, les deux magots, Sartre et Camus font partie de l’univers de cet adolescent un peu gauche au départ. Il ira ensuite à Milan pour commencer à faire des petits boulots et surtout se faire une bande de copain. La vie le ramènera encore à Paris dans des circonstances difficiles. Marco Missiroli nous fait passer de Paris à Milan, de la France à l’Italie.
On le sent très proche de ses personnages ; ce roman nous montre ces deux villes qu’il connaît manifestement très bien et qu’il décrit avec tact et justesse.
ce marco missiroli et sur face book c esdt un imposteur de premiére et réclame de l argent c est unescroc méfaiance